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Rigolons Sri Lanka

Ah ces français!

Ceux qui me connaissent bien savent que je suis très sociable.

Ceux qui me connaissent très bien savent à quel point je suis mal à l’aise d’aborder un inconnu. C’est d’ailleurs une des choses que je veux améliorer pendant mon voyage.

Aujourd’hui, au Golden temple, il faisait très chaud et j’ai pris une pause en montant. J’ai donc vu plusieurs touristes passer.

Un groupe familiale français s’est arrêté près de moi pour attendre les moins rapides de leur groupe.

J’ai hésité longtemps avant de les aborder. Une d’entre eux était un peu en retrait (donc je ne la dérangeais pas pendant qu’elle discutait). Je lui ai dit, en français, une phrase affirmative (dont j’ai oublié la teneur).

Je suis resté stupéfait de l’entendre me répondre : “Yes” !

Elle a vraisemblablement cru que je lui avais lancé une phrase dans une langue qui lui était inconnue.  J’avais oublié à quel point les français sont mauvais avec les différents accents francophones. Hehehe. Je vous aime, amis français.

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Rigolons Sri Lanka

Vicieux le moine

Désolé, je n’ai pas été assez vite pour prendre la photo.

J’étais assis pour prendre un pause à l’ombre au Golden/Rock/Cave Temple et c’était trop drôle de voir le jeune moine, en habit orange, croiser cette jeune femme.

Son corps continua d’avancer, mais son cou et ses yeux n’ont quitté cette généreuse poitrine du regard. 

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astuce Sri Lanka

Écran solaire

Ne pas oublier d’appliquer quand on est près de l’équateur (et blanc comme un drap).  On cuit en minutes et non en heures.

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Bouffe Bouffe maison Sri Lanka

Premiers repas

Selon mes lectures, voici quelques trucs que l’on ne doit pas faire en voyage en Asie :

-Boire l’eau du robinet
-Manger de la nourriture seulement sauf si elle est très bien cuite pour tuer les éléments nocifs.
-La viande est suspendue dehors au soleil donc consommer en connaissance des risques.
-Boire du lait en cas de doute avec la fabrication ou l’entreposage.

Mes premiers 16h de voyages :

-Préparation pour le (petit-)déjeuner : Laver les mains dans avec l’eau du robinet et du savon.

-Un excellent (petit-)déjeuner composé de riz au lait, d’une mélange rouge d’épices style sauce piquante mais très consistante et une autre substance dure mais gluante et surtout très sucrée. Ils m’ont apporté une cuillère et une fourchette, mais j’ai insisté pour manger comme eux, avec les mains. Il s’agit de mélanger avec les doigts le riz gluant avec le truc rouge. Comme c’est assez épicé (lire pimenté), le truc sucré est intéressant et la mère m’apporte un verre d’eau de la carafe. J’émets un petit commentaire comme quoi on me dit de ne pas boire l’eau et on me rassure en me disant qu’il n’y a pas de danger, que l’eau à Colombo est très propre. Ne voulant pas les offenser, et ayant très soif même si je sais que l’eau ne change pas grand chose à la chaleur que je ressens dans ma bouche, je bois l’eau. Et tant qu’à en avoir bu, je me sers un second et un 3e verre. Ça parait facile de manger avec ses mains (sa main en fait), mais c’est pas si simple sans faire de dégât sur la table ou dans sa barbe. On m’explique que le secret c’est de bien utiliser son petit doigt. J’ai le droit à une mini-banane après mon repas. Elles poussent partout et sont très bonnes et très sucrées. On termine ça en se relavant les mains.

-Pour diner (déjeuner pour mes amiEs françaisEs) :
Lavage de mains, puis plusieurs plats sont disposés sur la table (Il manque un ou 2 plats et le riz sur la photo).

diner avec Kevin

Un des plats contient du poulet avec de la sauce et un autre une salade avec des légumes crus (style oignons et chou). Comme au matin, on mélange avec sa main et on mange avec celle-ci. Leur nourriture est tellement goûteuse. Un peu piquante mais tellement bonne. Quelques verres d’eau du robinet pour faire passer ça. Une petite banane et le truc sucré gluant comme dessert. Devinez quoi : on se lave les mains après le repas. J’ai besoin de continuer de le préciser ?

Pour les 2 premiers repas, J’ai demandé et on m’a confirmé qu’il s’agissait de repas quotidiens ordinaires. Rien de spécial pour honorer ma présence.

-Pour souper (diner pour les français. J’ai besoin de continuer de faire la traduction ? Même si vous répondez oui, tant pis pour vous, j’arrête. Forcez-vous un peu) :

Repas spécial !

Chili

J’ai été surpris car ça ne ressemblait pas, mais pas du tout à ce que je croyais que ça serait. Sur la table, une assiette de petites crêpes, une assiette d’un mélange vert et probablement le reste du poulet avec sa sauce du midi.

On me dit que le chili est le mélange vert. Ingrédients séchés au soleil dans des bacs avec un fond de papier journal je crois. Je n’ai pas vu les ingrédients mais la mère les a mis sur le mur devant la maison pendant que je discutais avec Kevin devant la maison.

On mets du chili dans l’assiette avec un peu de sauce qui accompagne le poulet à côté, on prend un bout de crêpe avec la main on attrape une bouchée de chili avec le bout de crêpe (qui prend une forme de cloche rempli de chili) et on trempe le bas de la cloche dans la sauce du poulet. C’est pas mal piquant. Je tousse un peu, mais c’est délicieux. Je prends des plus petites quantités de chili avec ma cloche de crêpe et ça va mieux. Encore plusieurs verres d’eau.

Comme vous l’avez probablement constaté, je n’ai pas très bien respecté les consignes de prudence. J’espère que tout ira bien demain.

Au plaisir

PS: J’ai lu après mon premier ou 2e repas que 80% de la population Sri Lankaise avait accès à de l’eau propre et que 88% y aura accès en 2015 et 100% en 2020. Vraiment exceptionnel pour un pays en développement.

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L'Autre Moi Photos Qatar

Confusion

Je vois l’Autre partout.  Je sais que je suis ouvert d’esprit, mais je suis aussi féministe.  Ça me fait mal au coeur de voir un homme, chemise trop ouverte, asseoir sa famille dans la rangée devant moi.  Je me sens ainsi car sa femme est voilée.  Pas voilée, cachée plutôt.  La fente de sa cagoule est si étroite que je ne peux pas lui voir les yeux.  Je suis ouvert, j’essaie (et réussi la plupart du temps) à ne pas juger l’Autre, mais ça j’aime pas. Pas du tout.  Je l’avoue, je le juge.  Lui plus qu’elle.  Ça me renvoie une image de domination, de dureté, d’intransigeance.

 

J’essaie de ne pas y penser.  Je continue à améliorer mon blog avec une connexion internet extra-supra-lente.

 

En face de moi, directement en face de moi, je vois une chaise roulante s’immobiliser.  J’y porte attention.  Il s’agit d’une petite fille.  Un beau gilet rose.  Elle semble très handicapée.  Un coussin en « U » comme j’utilise pour dormir en avion lui retient la tête.  Elle est molle.  La bouche ouverte, les yeux fermés ou mi-clos, sa tête et son torse tombent régulièrement.  Un adulte vient l’attacher délicatement avec un foulard pour qu’elle cesse de tomber vers l’avant.  Je perçois toute la tendresse du monsieur.

 

Je lève les yeux et qui vois-je ?  Le mari de la femme cachée !  Celui que je jugeais 5 minutes auparavant.  Je ne sais plus que penser.  Trop de confusion, pas assez de sommeil.  Je pleure.  Pourquoi, je ne sais pas trop, je suis confus.

Je suis parti entre autre pour ça.  Découvrir l’Autre et essayer de le comprendre mieux.  Ça débute bien.

 Confusion

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Moi Qatar

La peur

Aéroport de Doha

La peur.  Pas la grosse peur noire, une petite peur, ou plutôt une crainte constante.

Dans l’avion, j’ai jasé avec une torontoise qui travaille de la maison à Montréal pour un projet au Qatar. Elle a déjà habité ici (Doha) plusieurs années. On a discuté juste une heure (sur les 12).  Entre autre, elle m’a demandé si la famille de Kevin était musulmane. Je lui ai répondu que je ne savais pas. Elle m’a fait part de quelques trucs à ne pas faire avec les musulmans (surtout avec les musulmanes). Depuis que je suis seul à l’aéroport de Doha, l’Autre est très présent et j’ai toujours peur de faire quelque chose de mal.

Vous savez tous (ou saurez) que j’aime beaucoup les femmes. Quand je les regarde, j’apprécie, mais je suis immédiatement craintif que mon comportement soit inapproprié. Ma voisine de siège dans l’avion m’a dit qu’on ne regarde pas une musulmanes dans les yeux, qu’on ne leur serre pas la main,… Du coup, je ne sais plus comment agir.

Même chose pour les photos. J’ai plein de sujets intéressants à l’aéroport, mais je ne sais pas si c’est accepté ici. Ils sont impressionnants ces jeunes hommes tout de blanc vêtus.

À Rome on fait comme les romains et au Québec, on fait comme on veut.

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Moi Québec

Yo-yo

Mon ordinateur affiche “8 novembre” bien que je me considère encore jeudi le 7.  Je ne suis pas encore couché.  Je rentre d’un souper organiser en mon honneur.  Cette date est importante.  Elle représente l’aboutissement d’une année de préparation (surtout mentale).  Je pars aujourd’hui.  Mais pourtant je ne ressens rien.

Hier, un étau compressait ma cage thoracique.  J’avais peine à respirer.  Je n’arrivais plus à contrôler mes mains, mes bras.  Ils bougaient de manière nerveuse, se croisaient, me frottaient, me grattaient.  Le malaise était ma seule réalité.

Mardi, j’étais tellement enthousiaste à l’idée que je serai bientôt dans un contexte complètement nouveau, différent.  Tant de choses à découvrir, à apprendre. Tant de choses qui risquent de me choquer, m’attrister, me frustrer.  J’étais euphorique.  Je sentais ma poitrine tellement gonflée que j’aurais pu m’envoler.  La confirmation que Nisal m’accueillerait à mon arrivée au Sri Lanka n’était probablement pas étrangère à cette état.

Ma dernière semaine au Québec a été comme ça.  Je ne sais pas si je peux dire avec des hauts et des bas.  La réalité est plus nuancée.

Certaines journées j’avais l’impression que je n’arriverais pas à tout faire avant mon départ.  D’autres j’étais très relaxe en me disant que j’étais beaucoup trop prêt (ce qui n’est pas normal pour un procrastinateur comme moi).  Le constat de tout ça est que je suis suffisamment prêt pour partir.  Théoriquement, une fois le visa obtenu, il ne suffit que d’un passeport et d’un billet d’avion non ?  Le reste n’est que du bonus.

Certains m’ont que je suis fou car avant mardi, je ne savais pas où j’allais coucher au Sri Lanka à mon arrivée dimanche.  D’autres m’ont regardé d’un drôle d’air quand ils ont appris que je suis allé chercher mon passeport à “l’ambassade indienne” mercredi.  Ils ont peut-être raison.  Personnellement, je ne me suis jamais senti aussi prêt (sauf peut-être à mon voyage en Italie où les déplacements et hébergements étaient planifiés à l’avance pour faire plaisir à elle avec qui je partageais ce voyage).

Je quitte mes amis et ma famille pour un moment.  Le temps de …  Je ne sais pas.  Pourquoi pars-je ?  J’ai longtemps eu le syndrome de la page blanche devant ce blog.  Je tenais à commencer en répondant à ces trois questions que je considérais essentielles : Qui ? Quoi ? et Pourquoi ?

Finalement, en marchant vers la maison de mon père où j’ai habité quelques semaines(mois) après Paris et avant mon voyage, par une température avoisinant le point de congélation, j’avais envie de simplement d’exprimer comment je me sens.  Vous me lirez peut-être.  Pour différente raison.  J’écris et j’écrirai aussi pour diverses raisons.  Pour moi, conserver des traces de ce voyages qui risque d’être une expérience marquante dans ma vie.  Pour vous aussi, sinon je ne le mettrais pas accessible publiquement.  J’espère que vous y retrouverez quelque chose d’intéressant.

Au plaisir